Histoire du village
Le village est chargé d’une très vieille histoire et possède des éléments patrimoniaux importants liés à l’histoire. Le Fayel doit son nom à la futée de hêtre (en latin : Hêtre = fagus) au milieu de laquelle furent édifiés les premières habitations.
Des vestiges d’une villa romaine ont été mises à jour lors des constructions de l’autoroute et de la ligne du TGV, attestant de l’existence du village durant l’Antiquité. Au 7e siècle, le Fayel était une simple dépendance du palais de Verberie, résidence des rois Carolingiens. Il n’était guère connu que par sa chapelle et sans doute aussi par son ermitage, lieu qui porte encore son nom. Le roi Childebert III donna cette chapelle avec ses dépendances à l’abbaye de Saint-Wandrille (Normandie) en 693. Les ravages des normands obligèrent les moines à placer leur cloître et domaine sous la sauvegarde des seniors de Pierrefonds. Ceux-ci envoyèrent un chevalier pour lequel les religieux constituèrent un fief spécial. C’est ainsi que se défenseur devint Sir de Fayel. Les successeurs de ce chevalier agrandirent leur domaine par des acquisitions faites au clair de Saint-Corneille de Compiègne et donna ainsi naissance à la Seigneurerie du Fayel. Tel fut l’origine de la terre de Fayel. Devant protéger les populations des incursions armées, ces seigneurs y élevèrent le premier manoir. Au Moyen Âge, cette forteresse, dont ne subsiste que les souterrains et dont on voit encore les restes dans le parc, complétait le dispositif défensif des châteaux de la famille royale protégeant Paris des invasions du Nord. Héros local de la guerre de 100 ans et de la Jacquerie, le Grand Ferré y servi.
C’est Philippe II de la Mothe-Houdancourt, Duc du Fayel, Maréchal de France et vice-roi de Catalogne, qui édifia le château actuel sur l’emplacement de l’ancien manoir féodal. Il est l’œuvre de Jacques Bruant, architecte de Louis XIV, et fut construit de 1650 à 1656. C’est un bâtiment de brique à coins de pierre, avec un corps central et 2 ailes en retour. Le 16 septembre 1656, le roi Louis XIV, accompagné de sa mère, Anne d’Autriche, et de Mazarin, vint recevoir la reine Christine de Suède. Au XVIIIe siècle, l’intérieur a été réaménagé et les murs ont été recouverts de boiseries de chênes Louis XVI. Lors de la Révolution française, alors que le Château était menacé, les habitants du village se sont opposés aux incursions des Sans-culottes qui se dirigeait vers le Fayel.